déchaîné, ée
part. passé. (dé-chê-né, née)	 
- 1Dont les chaînes sont ôtées. Un chien déchaîné. Le diable est déchaîné, mon cher ami ; et, quand on n'est pas aussi fort que l'archange Michel, qui le battit si bien, il faut faire une honnête retraite . [Voltaire, Correspondance]Fig. et familièrement. Le diable est déchaîné, se dit de quelque chose qui cause trouble, tumulte, confusion. Le diable est déchaîné en cette ville ; de mémoire d'homme on n'a point vu de temps si affreux . [Sévigné, 157]Je crois que tous les diables sont déchaînés contre la dot . [Lesage, Crispin rival de son maître]C'est un diable déchaîné, se dit d'un méchant homme qui se permet tout, d'un enfant mutin qui est rebelle à toute remontrance. Les ennemis sont dans la ville, Qui font les diables déchaînés . [Scarron, Virgile travesti]
- 2 Par extension. Il semble, dit saint Chrysostome, que tout l'enfer en cette triste journée fût déchaîné . [Bourdaloue, Exhort. sur le couronnement de J. C. t. II, p. 104]Que les morts déchaînés du séjour ténébreux.... [Voltaire, Sémiramis]
- 3 Fig. Le bruit des vents déchaînés. Un fleuve déchaîné. Des passions déchaînées. Il me paraît qu'on est plus déchaîné que jamais contre la chambre de justice . [Maintenon, Lettres]Contre son propre sang aujourd'hui déchaînée, [elle] Aspire à l'épuiser dans sa rage effrénée . [Lemerc. Bruneh. III, 6]
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